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Le caractère de l’autre, est-il invariable?

Mai 12th, 2014 — 3:08pm

Il y a d’environ trois siècles, le linguiste et grammairien français Giovanni Veneroni nous a relaté les différents caractères nationaux européens; mais si l’on veut essayer de nouveau (évidemment par rétablir des stéréotypes nationaux contemporains et viscéraux et puis jouer avec eux), seraient-ils ses griffonnements encore valables et est-ce qu’on donc arrive à la même conclusion, ou puisse-on au moins les reconnaître?

Dans les Coutumes.

Le Français est courtois.
L’Allemand bienveillant.
L’Italien civil.
L’Espagnol dédaigneux.
L’Anglais hautain.

Au Repas.

Le Français est délicat.
L’Allemand buveur.
L’Italien sobre.
L’Espagnol chiche.
L’Anglais prodigue.

Dans les Humeurs.

Le Français est railleur.
L’Allemand affable.
L’Italien complaisant.
L’Espagnol grave.
L’Anglais inconstant.

Dans la Beauté.

Le Français est bel homme.
L’Allemand ne lui cède pas.
L’Italien n’est ni beau ni laid.
L’Espagnol tire sur le laid.
L’Anglais approche des Anges.

Dans les Conseils.

Le Français n’est pas lent.
L’Allemand est plus tardif.
L’Italien est plus subtil.
L’Espagnol est prévoyant.
L’Anglais déterminé.

Dans l’Écriture.

Le Français parle bien, écrit mieux.
L’Allemand écrit beaucoup.
L’Italien avec solidité.
L’Espagnol peu et bon.
L’Anglais savamment.

Dans la Religion.

Le Français est zélé.
L’Allemand religieux.
L’Italien cérémonieux.
L’Espagnol superstitieux.
L’Anglais dévot.

Au Mariage.

Le Français est libre.
L’Allemand est maître.
L’Italien geolier.
L’Espagnol tyran.
L’Anglais serviteur.

Pour le Parler.

Charles-Quint disait qu’il parlerait Français à un ami.
Allemand à son cheval.
Italien à sa maîtresse.
Espagnol à Dieu.
Anglais aux oiseaux.

ex:
Maître italien ou Grammaire française et italienne de Vénéroni
Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée
Par le Citoyen [Giacinto] Barrère.
Paris, An X. Républicain [1801/02]

Dans le texte de Veneroni, on en trouve quelques surprises, mais aussi des traits bien connus et familiers. Les Anglais comme un peuple pépiant, peut-être; mais les Italiens qui méprisent du vin et ne sont pas du tout aux pieds légers? Je m’en doute! L’Allemand fastidieux (et sûrement pas seulement les enseignants et bureaucrates), hélas! oui. De même le Français conscient de son apparition et comportement, que c’est vrai; mais une maîtresse italienne? Ce n’est qu’une fantaisie obsolète. Or quel sort ait Dieu en Espagne, à leur écoute?

Mais en particulier se montre la tendance trop humaine (surtout parmi les auteurs) d’un argument (une observation) passé(e) juste pour sa beauté lui-même, et d’un écrivain qui est imbu de soi-même.

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Les allumettes francophones

Januar 12th, 2014 — 11:02pm
1-3: Maroc, France, Suisse

1-3: Maroc, France, Suisse

1: Hotel Royal Mansour Douira
Avenue des Far, Casablanca, Maroc
Environmentally friendly matches
Bryant & May. Made in E E C. AV 11
Holzstifte m. azurblauem Zündkopf
2: Hotel Regent Petit France, Strasbourg
Distr. ADA Guest Supplies
Holzstifte m. weißem Zündkopf
3: Mandarin Oriental
Hotel du Rhône, Geneva
SM
Holzstifte m. rotem Zündkopf

1: Das Tintenblau der Schachtel kontrastiert deutlich mit hellerem Ton der Zündköpfe.
2: Schachtel zugleich auch für das Hotel Regent Contades, Strasbourg
3: J’y ai dormi une nuit en 2007 lors de mon voyage là-bas avec R.

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Ein Scheffel Salz im Frühling

Januar 1st, 2014 — 2:01am

Le sel qui a perdu sa force n’est plus bon à rien qu’à estre jetté dehors, & à estre foulé aux pieds des hommes. Ce n’est pas celuy qui souffre persecution qu’on doit regarder comme foulé aux pieds par les hommes; mais celuy qui craignant la persecution, devient un sel qui a perdu sa force. Car pour estre foulé aux pieds des hommes, il faut estre au dessous d’eux: & celuy-là n’est pas au dessous d’eux, qui quoiqu’il souffre beaucoup de leur part, a pourtant le cœur toûjours attaché au ciel. […] Heureux l’homme qui a esté trouvé sans tache; qui n’a point couru aprés l’or, & qui n’a point mis son esperance en son argent & en ses tresors. Qui est celuy-là, & nous le louerons: parce qu’il a fait des œuvres merveilleuses pendant sa vie.

q_breviaire_duprintempsErgo ad níhilum valet sal infatuátum, nisi ut mittátur foràs, & calcétur ab homínibus. Non ítaque calcátur ab homínibus, qui pátitur persecutiónem; sed qui persecutiónem timéndo infatuátur. Calcári enim non potest; nisi inférior: sed inférior non est, qui quamvis córpore multa in terra sustíneat, corde tamen fixus in cælo est. […] Beátus vir, qui invéntus est sine mácula: & qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pécuniæ thesauris. Quis est hic, & laudábimus eum? fecit enim mirabília in vita sua.

Das Salz, welches seine Kraft verloren, ist zu nichts mehr gut, als fortgeworfen zu werden & mit den Füßen getreten. Nicht jener [aber], der Verfolgung erfährt, liegt vor den Menschen zu Füßen; als vielmehr jener, der aus Furcht vor Verfolgung zum Salz geworden und ohne Kraft. Denn es kann nicht geschunden werden zu Boden, der nicht vor die Menschen in Staub sich wälzt, & jener erste hat sich ihnen nicht unterworfen, wenn er auch viel Leid an ihnen erlitt, hat er doch sein Herz festgemacht am Himmel. […] Glücklich [nun] der Mann, der ohne Tadel ist; der nie nach dem Gold sich verzehrt & all sein [Zutrauen und] Hoffen auf Geld & Besitztümer gesetzt. Wer nun ist dieser, & ihn wollen wir lobpreisen: denn viel Wunderbares tat er [an der Welt].

ex:
Le Breviaire Romain, en Latin et en François.
Divisé en quatre parties. Partie du printemps.
A Paris, Chez Denis Thierry, Ruë S. Jacques, devant la ruë du Plâtre, à l’Enseigne de la Ville de Paris. 1688, p. cxviij f., cxx.

[Deutsche Übersetzung beigefügt vom Verfasser.]

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Herbstweh

Dezember 31st, 2013 — 11:25pm

Pourquoy, Seigneur, m’avez-vous tiré du ventre de ma mere? Je souhaiterois d’y estre mort & que nul œil ne m’eust vû. J’aurois esté comme si je n’eusse jamais eu d’estre: on m’eust porté du sein de ma mere dans le tombeau. La courte durée de mes jours ne finira-t-elle pas bien-tost? Laissez-moy donc en repos, afin que je pleure un peu dans la douleur que je souffre, avant que je m’en aille dans cette terre de tenebres & couverte de l’ombre de la mort, dans cette terre de miseres & de tenebres où regne l’obscurité de la mort; où il n’y a point d’ordre, mais une confusion & une horreur éternelle.

q_breviaire_dautomne_blancQuare de vulva eduxísti me? qui útinam consúmptus essem, ne óculus me vidéret. Fuíssem quasi non essem de útero translátus ad túmulum. Numquid non páucitas diérum meórum finiétur brevi? Dimítte ergo me, ut plangam páululùm dolórem meum, ántequàm vadam, & non revértar, ad terram tenebrósam, & opértam mortis calígine, terram misériæ & tenebrárum, ubi umbra mortis, & nullus ordo, sed sempitérnus horror inhábitat.

Warum, Herr, rissest Du mich fort von meiner Mutter Schoß? Wie wünschte ich, daß ich dort gestorben & kein Auge mich je erblickt. Ich wäre, wie als ob ich nie gewesen: vom Mutterleib hinabgetragen bis hin zum Grab. Werden [denn] nicht bald die wenigen Tage, die kurze Frist, [die mir zugestanden,] ein Ende finden? Entlaß mich alsdann in die [letzte] Ruhe, auf daß ich barme und klage ob meiner Pein, einstweilig, bevor ich [mich bette und] eingehe in die dunkle Erde & verhüllt bin vom Schatten des Todes, in diese jammer- & leidvolle Erde, worin der Tod finster Hofstaat hält; wo keine Ordnung ist als [einzig] ausweglose Trübsal & andauernder Schrecken.

ex:
Le Breviaire Romain, en Latin et en François.
Divisé en quatre parties. Partie d’automne.
A Paris, Chez Denis Thierry, Ruë S. Jacques, devant la ruë du Plâtre, à l’Enseigne de la Ville de Paris. 1688, p. ccxlxxviij (recte: cclxxviij).

[Deutsche Übersetzung beigefügt vom Verfasser.]

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Un souffle d’air de l’été

Dezember 11th, 2013 — 2:40am

Je suis moy-mesme un homme mortel semblable à tous les autres, sorti de la race de celuy qui fut le premier formé de terre. Mon corps a pris sa figure dans le ventre de ma mere pendant dix mois, & j’ay esté formé d’un sang épaissi & de la substance de l’homme dans le repos du sommeil. Estant né j’ay respiré l’air commun à tous; je suis tombé dans la mesme terre; & je me suis fait entendre d’abord en pleurant comme tous les autres. J’ay esté enveloppé de langes, & élevé avec de grands soins. Car il n’y a point de Roy qui soit né autrement. Il n’y a pour tous qu’une maniere d’entrer dans la vie, & qu’une maniere d’en sortir.

q_breviaire_deteSum quidem & ego mortális homo, símilis ómnibus, & ex génere terréni illius qui prior factus est: & in ventre matris figurátus sum caro, decem ménsium témpore coagulátus sum in sánguine, ex sémine hóminis, & delectaménto somni conveniente. Et ego natus accépi commúnem áërem, & in simíliter factam & décidi terram, & primam vocem símilem ómnibus emísi plorans. In involuméntis nutrítus sum, & curis magnis. Nemo enim ex régibus aliud hábuit nativitátis inítium. Unus ergo intróitus est ómnibus ad vitam, & símilis éxitus.

Ich selbst bin [einzig] ein sterblicher Mensch gleich allen anderen, Abkömmling jenes, der als erster geformt worden ist aus Erde. Mein Fleisch hat über zehn Monate im Mutterleib seine Gestalt angenommen, & ich wurde gezeugt aus zähem Blut & dem Samen des Mannes in der Muße des Traums. Als ich geboren ward, atmete ich [das erste Mal] die Luft, die uns allen gemein, ich fiel herab in die gleiche Erde, [aus der ich erstand,] & wie alle anderen [auch] ließ ich meine Stimme zu Anfang in großem Geschrei erklingen. In Wickeltücher ward ich eingeschlagen, & aufgezogen [, gehegt] mit großer Umsicht und Sorge. Denn es findet sich kein König, der anders geboren ist und auf andere Weise. Und allen ist der Weg ins Leben ein und derselbe, & ebenso, auf eine Art, verlassen sie es wieder.

ex:
Le Breviaire Romain, en Latin et en François.
Divisé en quatre parties. Partie d’esté.
A Paris, Chez Denis Thierry, Ruë S. Jacques, devant la ruë du Plâtre, à l’Enseigne de la Ville de Paris. 1688, p. 495 f.

[Deutsche Übersetzung beigefügt vom Verfasser.]

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La beauté de l’hiver

Dezember 6th, 2013 — 3:26pm

Voulez-vous sçavoir quelles sont les forces du libre arbitre pour faire le mal? Rappellez en vostre memoire le peché du premier homme. Voulez-vous sçavoir ce que peut un Dieu homme pour secourir l’homme? Considerez la grace par laquelle il a delivré l’homme. On ne sçauroit mieux voir ce que peut une volonté libre qui veut par orgueil se servir de sa liberté sans le secours de Dieu; on ne peut dis-je voir plus clairement le mal qu’elle peut faire, que dans la chûte du premier homme. Car c’est par l’abus de sa liberté que le premier homme s’est perdu; & où seroit-il maintenant, si le second homme n’estoit venu? Parce que celuy qui s’estoit perdu estoit homme, celuy qui est venu pour le sauver s’est fait homme, & c’est cette verité que l’Apostre appelle humaine puis qu’elle est si favorable aux hommes.

q_breviaire_dhiverQuæris quid váleat ad malum, líberum arbítrium? Récole hóminem peccántem. Quæris quid váleat ad auxílium Deus & homo? Atténde in eo gratiam liberántem. Nusquam pótuit sic osténdi, quantum váleat volúntas hóminis usurpáta per supérbiam, ad uténdum sine adjutório Dei: malum non pótuit plus, & maniféstiùs éxprimi, quàm in hómine primo? Ecce perit primus homo, & ubi esset, nisi venísset secúndus homo? quia & ille homo: ídeò & iste homo; & ídeò humánus sermo.

Willst Du wissen, welches die Kräfte sind des freien Willens, Übel zu tun? Rufe Dir [hierzu] die Sünde des ersten Menschen in Erinnerung. Willst Du wissen, was ein Gott vermag, dem Menschen beizustehn? Betrachte die Gnade, mit welcher er den Menschen erlöst. Man wüßte nicht besser zu ersehen, wozu ein freier Wille fähig ist, der voller Hochmut, ohne den Beistand Gottes, sich seiner Freiheit bedienen will, als im Sündenfall des ersten Menschen. Und das Übel, das diese [eignet und] anzurichten vermag, tritt nicht klarer zu Tage, sage ich, als darin. Denn dadurch, daß er seine Freiheit mißbrauchte, versündigte sich der erste Mensch, & wo wäre er nun, wäre nicht der zweite Mensch [ihn zu erretten] gekommen? Weil jener, der verloren, Mensch war, ist jener, der zu ihm kam, ihn zu erlösen, Mensch geworden, & es ist dieses die Wahrheit, die der Apostel menschlich ruft, weil sie doch dem Menschen Erlösung verheißt.

ex:
Le Breviaire Romain, en Latin et en François.
Divisé en quatre parties. Partie d’hyver.
A Paris, Chez Denis Thierry, Ruë S. Jacques, devant la ruë du Plâtre, à l’Enseigne de la Ville de Paris. 1688, p. 568.

[Deutsche Übersetzung beigefügt vom Verfasser.]

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Poesis perennis

Juli 25th, 2013 — 2:21am

Wie sehr der moderne Mensch auch mit den Konventionen bricht und die Erneuerung sucht, kehrt er doch – und in der Dichtung zumal – in all seinen Daseinsformen immer wieder zurück zu den klassischen großen Themen von Vergänglichkeit, Liebe, Opposition von Natur und Werk, Menschlichem und Allzumenschlichem. Eine Rückbesinnung, die aber doch immer wieder nicht nur Leser und Autor auf seine Wurzeln zurück-, sondern mehr noch: in den großen Kanon menschlicher Erfahrung heimführt und begleitet. Es lohnen literarische Lektüre wie Wagnis, es gilt Selbsterprobung im Text, es winkt: zu erhaschen, was stets aufs Neue sich birgt im Geheimnis unseres Lebens!

Text:
Poèmes divers, der Bibliothèque de campagne: Tome 2 (1739) entnommen
und zweisprachig übertragen (Abschrift: 94 kB) (PDF-Dokument)

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Übertragungen

Juni 28th, 2013 — 2:59am

Wie lebhaft der Austausch neuer Waren, Ideen und Literaturen über Grenzen hinweg sich schon im Europa der Voraufklärung vollzog, sind wir zuweilen geneigt zu vergessen angesichts umwälzender und stetig sich vervielfachender Güter- und Arbeitsströme seit dem ausklingenden 19. Jahrhundert, worin Technologie- und Kulturtransfers zusammenfallen mit expliziten Verflechtungsphänomenen aller fünf Weltregionen. Hierzu zählen nicht zuletzt die beschleunigte institutionelle Herausbildung trans- und supranationaler Körperschaften, manifest in einer Vielzahl global- und geopolitischer Akteure auf Mikro-, Meso- und Metaebene (NGOs, ASEAN, OECD, NATO…), wie auch noch auszutarierende, i.e. regulatorisch zu flankierende intra- und extraterritoriale Freihandels- und Finanzmarktmechanismen, denen idealiter die universelle Verankerung internationaler Rechtsnormen vorausgeht – oder zumindest standhält.

Die gegenwärtige Globalisierung ist Ausdruck eines fortwährenden, iterierenden Mondialisierungsprozesses, welcher stets einhergeht mit radikalen Neuentwürfen, ideologischen Verteilungskämpfen und kultureller Spiegelung von Versatzstücken des jeweils ‚Fremden‘, i.e. Dynamisierungen und (Re-) Konstruktionen. Die Reisekompendien des 17. Jahrhunderts, zumal die Elsevier-Republiken, sind beredtes Zeugnis des damaligen wechselseitigen Interesses der europäischen Nachbarn aneinander, und wiewohl die Renaissance in ihrer Revitalisierung antiken Geistes sich neu positionierte im Verhältnis zum Dunklen Mittelalter und dessen feudalen Herrschaftsverhältnissen kirchlicher und fürstlicher Autoritäten, indem sie den gräko-lateinischen Kanon reappropriierte (was sich partiell der Begegnung mit dem Islam und dessen Archivalien verdankte), so war die Fortschreibung und Umdeutung desselben im Zuge von Humanismus und voraufklärerischer Naturphilosophie, wie sie ein exaktes Organon respektive universelles Menschenbild ausbildeten, noch bedeutsamer.

Im Feld der Literaturen hatte der Begriff des Nationalen noch nicht Fuß gefaßt, über Sprachen und Traditionen hinweg beflügelten sich Autoren zunächst im gemeinsamen Lehridiom des Lateinischen (das seine Stellung als lingua franca viel früher schon eingebüßt hatte), später in aufwendiger und überraschend aktueller Übersetzungs- und Editionspraxis. Ein Beispiel findet sich in Antoine Hamiltons Aneignung von Alexander Popes Essay on Criticism.

1711 erst verfaßt nach dreijähriger Überarbeitung, fand das Lehrgedicht in einer Neuübertragung schon um 1713 Eingang ins frankophone Werk des irischen Autors. Allerdings erblickte Hamiltons Bearbeitung das Licht der Welt erst nach seinem Tode, und gegenüber anderen zeitgenössischen Wiedergaben des Versessays ist es heutzutage in Vergessenheit geraten, obwohl es interessante Einblicke gestattet in die Herausforderungen, die die Übertragung einer poetischen Form in eine neue Sprache stellt (Reimschemata, lexische Ambiguität, homophones Wortspiel), wie auch vorführt, auf welche Weise ein Übersetzer durch Variabilität und Mut dem eigentlich fremden Text eine eigene Handschrift verleiht – ihn sich aneignet – und in größtmöglicher Freiheit selbst zum Autor wird nebst Interpret.

Text:
Antoine Hamiltons Extrait de L’essai sur la critique
samt Übertragung ins Deutsche (Abschrift: 94 kB) (PDF-Dokument)

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Là-bas

Januar 20th, 2013 — 5:16am

Six morceaux de sucre, dispersés à côté du lit, jetés comme les dés; d’une nuance feuille-morte-citrouille, la douceur se trouve en route pour le repos, le sommeil, je dansote sur la pointe de pieds pour ne m’y enliser pas, aux pieds légers je me glisse à travers le champs de faux pas sans succomber à la tentation caramelisée, je résiste et ne perds pas pied, je me lance sur le lit et m’étends de tout mon long et cœur sur le matelas fidèle, m’enfonce dans le support malléable; il me plaît sub rosa, le miel m’inclut et me garde et me berce. L’ambre, miel de fortune, il me nourrit comme un agent dormant.

Là-bas je me trouve jeté par terre, terrassé par eux sans noms, sur un sol battu, goudronné, il s’en faut seulement les plumes pour compléter le supplice, je suis fini à moitié. Tout proche de moi il y a des lunettes anaglyphiques, rouge-cyan, collées au bitume, presque amalgamées et consumées malgré le temps qui n’apporte rien que la neige humide et autres formes de précipitation, toutes misérables, toutes lourdes quand la nuit tombe. C’est une cameradie par la vexation, contre la fureur à tous crins qui nous drape et nous donne désormais un souvenir du temps inamical, des coups de pied et la tache de sang, des écorchures et une déchirure superficielle. Je me trouve privé de ma fierté, il faut se recouvrir, se lécher les doigts contre cela, les circonstances contraignantes et désagréables.

Le dos martelé, abaissé, ils y dansent. Il est commode d’entretenir un rapport avec un compagnon d’infortune et de se batifoler en commun. Par un dépôt ambrifère on peut se préserver, ajouter foi aux promesses d’enfance, se reculer du feu, fer, bitume; les couleurs versées devant la porte d’école de l’Époque de Fondateurs, derrière l’église du Moyen Âge, parmi les factions contemporaines. Mis bout à bout, où sont les différences entre le gris pierre de l’institut de l’éducation et le son de sable de l’institution religieuse, tous les deux des maisons respectives d’un Dieu fâché et rigide, et la couleur jaune-brun foncée de la sécrétion par des conifères dont ils parlent si beaucoup?

Par une feuille cramoisie qui atteste de l’automne quand le ciel a pleuré des larmes de joie, un baiser d’oiseau, le revêtement du trottoir apparait ensoleillé et vif, presque souple pour pouvoir dormir. Il faut se tient en garde pour la beauté, la conquérir dans la vie, car elle n’y laisse simplement. L’oléorésine se durcit de même façon par vieillissement comme le jeune coude à coude avec le sucre.

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Nec scholae, nec vitae

Oktober 29th, 2012 — 5:22pm

Nicht fürs Leben lernen wir, einer Sentenz Senecas zufolge, welche vorrangig nur in ihrer das Lament des Originals heilenden Umkehrung bekannt geworden ist: non scholae, sed vitae; und der Gegensatz zwischen Leben und Studium firmiert in der Geistes- und Philosophiegeschichte seit der Antike als gängiger Topos.

Der französische Moralist Trublet wählt in seiner kontrastiven Betrachtung nun eine Haltung, die beiden Lebens- und Lernwegen ihre Meriten zugesteht und sie, wenn auch als Gegensatz, so doch einander bedingend und durchdringend charakterisiert; und dies in der flotten Federskizze des Essays, einer Stilform, die in der französischen Frühaufklärung eines La Bruyère oder auch La Rochefoucaulds ihre Blüte erlebte, wenn sie auch leichthin über die Tiefe und Detailtreue eines Montaigne hinwegzustreifen verführt.

Text: Nicolas-Charles-Joseph Trublets Essai Parallele de l’étude & de la vie:
zweisprachige Abschrift und Übersetzung (112 kB) (PDF-Dokument)

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